12 mai 2010 cas clinique suite, le langage oral et écrit
voici ci dessous la rédaction et analyse des données pour le langage oral et écrit.
Observation du jeune :
Jonathan est un jeune garçon au contact d’emblée facile, il est soucieux de la durée du bilan car, explique-t-il, il manque l’école. Il coopère bien tout au long de la matinée, toute fois, il peut montrer des moments de lassitude dans les épreuves un peu longues ainsi qu’une relative agitation motrice.
Fonctions langagières
On rappellera ici que Jonathan a été suivi en orthophonie pendant 2 ans pour des difficultés de prononciation et de lexique.
Le niveau de langage oral est globalement satisfaisant, si ce n’est une difficulté à traiter les inférences, ce que l’on retrouve dans les domaines à travailler par l’orthopédagogue.
Jonathan n’a pas de difficultés à récupérer les mots en mémoire, la fluence verbale sémantique est très bien réussie, les mots arrivent vite et sont variés, il n’y a pas de répétition du même mot pouvant évoquer un problème d’attention. On notera toutefois la présence de mots inventés (« marizien », « maricha »).
On retrouve des séquelles d’un problème de parole dans l’épreuve de répétition de pseudo mots qui est très échouée. On ne retrouve pas de complexifications mais des erreurs de déplacement/omission de phonèmes. La fluence phonémique, contrairement à ce que l’on a vu pour le versant sémantique, est beaucoup moins bien réussie. On peut dire que Jonathan présente des difficultés de traitement phonologique.
Il existe aussi des difficultés en mémoire verbale, Jonathan peine très vite à restituer une phrase complète : les structures sont simplifiées tout comme le lexique, de plus il manque des mots.
Ces déficits constatés sont aggravés par une faiblesse de la mémoire de travail.
Langage écrit
La lecture est lente et hésitante, il y un nombre d’erreurs très important. On ne note pas d’autocorrection, les erreurs évoquent plutôt un problème visuo-attentionnel avec des paralexies (écureuil pour écueil, pomme pour pompe par exemple) et des erreurs portant sur les petits mots (les/des/un…) . Il n’y a pas de sauts de mots ou de lignes, pas de retour en arrière ce qui laisse supposer une bonne coordination oculomotrice, en lien avec la bonne réussite au subtest « code » du WISC IV.
La lecture de mots isolés et en colonne est meilleure. On notera que l’écriture de pseudo mots est difficile et demande plus de temps , les difficultés phonologiques semblent apparaitre là, en même temps sans doute que une effet de « non connu » pour le quel Jonathan pourrait présenter de la difficulté.
Ce que l’on retrouve à l’écriture de mots sous dictée.
L’écriture de mots sous dictée montre que Jonathan est capable d’acquérir une bonne orthographe lexicale mais qu’il n’est pas constant dans ses apprentissages. En effet, il commet des erreurs de régularisation dans certains mots, et aucune erreur dans d’autres pourtant pas plus faciles.
L’orthographe des mots réguliers ne pose aucun problème, quand la transcription de pseudo mots n’est pas bien réussie.
On notera les gribouillages pour les deux types de mots où les résultats ne sont pas bons et une dégradation très nette de la calligraphie.
Dans les cahiers scolaires, on retrouve des ratures et reprises avec tentatives d’autocorrection. Sur le plan de l’orthographe lexicale il y a plus de transcriptions phonologiques adéquates que inadéquates ( ex : olimpique, parquour), il y a souvent des oublis de lettres.
la suite un autre jour.
Aujourd'hui j'ai épluché le bilan de ce petit, et d'autres dossiers aussi, ce soir il y a l'atelier des fonctions éxécutives, je termine donc vers 20h.
Bonne nuit à vous, 17h ici donc 23 h chez vous!